Le Mexique évoque de nombreuses images, odeurs, ambiances. Pendant 7 mois, le pays dominé par les Mayas puis les Aztèques sera mon royaume de jeu. D'abord d'apprentissage, car l'espagnol m'est alors inconnu, puis de découverte d' une ambiance exotique, d'une nature de toutes les beautés et d'un passé si mystérieux. Avec Héloïse, nous partons donc déchiffrer ce passé...

Ce blog présente les messages des plus récentes aux plus anciens. Pour retrouver un message qui date un peu, vous trouverez en bas de la page un archivage chronologique...
N'HESITEZ PAS A POSTER DES COMMENTAIRES en cliquant sur "commentaires" en dessous de chaque message...

lundi 2 mai 2011

15 jours au pays des Mayas -part7- Le Chiapas, de Palenque à San Cristobal

Voilà, on a quitté la magnifique péninsule du Yucatán.
Contrairement à ce qu'on nous a dit, ce n'est pas du tout insupportable de la visiter à cette période. Personne sur la partie ouest, déjà plus sur la Riviera Maya, mais rien de démesuré. Je ne m'attendais pas à apprécier autant cette région, où tout est superbe, que ce soit les sites archéo ou les plages, les fonds marins, la jungle... souvenirs supers, tout s'est passé au mieux. On quitte donc la région avec nostalgie, même si le Chiapas nous ouvre ses portes. Encore beaucoup à découvrir... et on commence pas par le moins beau: Palenque





Notre hôtel du jour se veut de petit luxe mais il a des progrès à faire dans l'accueil, la propreté et la nourriture...
Mais bon on peut dire aussi que c'est sympa d'avoir la visite d'un oppossum pendant le dîner...





Palenque signifie 'entouré d'arbres', mais c'est en fait de la jungle dont il s'agit. Au pied des montagnes du Chiapas, c'est là que se situe l'une des plus grandes cités mayas, et peut-être le site le plus connu de tout le Mexique. Au beau milieu d'une jungle luxuriante émergent des pyramides. Une grande partie du site reste enfouie. Des singes hurleurs peuplent les arbres...
La cité commença à se développer durant les premiers siècles de notre ère, et connut son apogée entre le VIè et le IXè siècle. Le roi Pacal y régna et fit construire la plupart de édifices, dont la pyramide des inscriptions avec, à l'intérieur, la fameuse crypte funéraire qui lui servira de sépulture. L'architecture dite classique n'a rien à voir avec celle de Chichen Itzá ou d'Uxmal.

Le site fut découvert dès 1830, par un faux noble qui y séjourna 2 ans et personnalisa la cité à travers ses dessins, prenant l'effigie d'un dieu pour un éléphant et dotant les personnages mayas de bonnets phrygiens!!

Aujourd'hui, le site est envahit par les touristes, mais aussi par les centaines de vendeurs étalant leurs draps le long des sentiers. Arrivé sur le parking, on est effaré par le monde...

Ce n'est qu'un petit aperçu de l'animation à l'entrée du site

Devant l'entrée, temple

Au fond, temple des inscriptions





C'est pas des blagues quand on dit que le site est enfoui dans la végétation!!












Depuis la pyramide de la croix, vue sur une bonne partie du site. On a retrouvé plusieurs bas relief en forme de croix, rien à voir avec la croix chrétienne, mais plutôt la représentation symbolique de l'arbre de la vie.
Chaque édifice représente une scène de la vie Maya. A gauche, la pyramide su soleil abrite un autel qui commémore la naissance et la montée sur le trône du seigneur Serpent-Jaguar (684 ap JC)


Vote: mieux en couleurs ou en N&B?







Ascension périlleuse


Représentation d'un sacrifice Maya

















Jolie petite cascade


Pendant que les filles marchandes, on part avec Math visiter la fin du site, au cœur de la jungle



Vue sur le temple des inscriptions depuis le palacio

Temple des inscriptions

Cet édifice doit son nom aux textes qui couvrent les murs et les piliers. En 1949 -seulement!-, les archéologues dont une découverte capitale: un escalier secret qui descend à l'intérieur de la pyramide. Ils mettront 3 ans à le dégager, avant de découvrir la fameuse crypte funéraire contenant le tombeau du grand roi Pacal: un sarcophage de 13t dont les magnifiques bas reliefs symbolisent sa mort et son retour à la vie. En outre, on a trouvé de somptueux bijoux en jade et un inestimable masque mortuaire, le tout exposé au musée d'anthropologie de Mexico. La classe ceux qui ont découvert ça!





Vendeurs le long des allées




Il commence à y avoir du monde...


Voilà, un site vraiment étonnant, encore très différent de tous ceux qu'on a pu voir auparavant. C'est fou comme les Mayas savaient varier (bien que ce soit surtout le cadre qui change souvent)

Après quelques emplettes sur ce véritable marché de l'artisanat et de l'attrape couillon, on se dirige vers le sud. Prochaine arrêt, Agua Azul, réputé pour être la plus belle cascade du Mexique. Pas faux !
Mais en arrivant sur le parking, vision d'horreur. Alors que les routes sont presque désertes, des dizaines de cars sont entassés. Un vrai disneyland!

Du monde, ça oui! mais ça vaut le coup






Bien sûr, le chemin longeant les cascades est bondé de gargotes où l'on peut acheté de tout, du simple tee shirt à la marionnette Marcos et son fusil (j'y reviendrai plus tard), en passant par toute sorte de sopes, tacos, tortillas et autre...




On termine la balade en se baignant dans cette eau limpide, fraîche à souhait!

La route entre Palenque et San Cristobal traverse les montagnes du Chiapas. A chaque entrée de village indien, contrôle militaire. Mais on ne nous emmerde jamais.

Marcos


On ne peut évoquer le Chiapas (ni le Mexique) sans en évoquer ses illustres personnages, et notamment ceux qui ont lutté pour la justice. Tandis que Zapata (1883-1919) et Pancho Villa tentent de récuperer la terre dans le nord du Mexique pour la rendre à ceux qui la cultivent, c'est Marcos, des dizaines d'années plus tard, (après avoir notamment étudié à la Sorbonne!), qui se revêt de sa fameuse cagoule et rejoint le réseau zapatiste. 
Après dix années de vie commune avec les indiens, durant lesquelles il apprend leur langue, leurs symboles, leur histoire, il devient le porte parole du mouvement militaire indigène et lance la guérilla de 1994. Celle-ci ne dure que 10 jours. C'est ensuite sa plume qui deviendra son arme principale. Une littérature originale et bourrée d'humour, qui se colore d'une mosaïque de références et de citations. "Contre l'horreur, l'humour: il faut rire beaucoup pour faire un monde nouveau" dira Marcos. Chaplin et De Funès n'étaient pas contre...


Carte postale achetée à Palenque





Marcos apparaît partout ici: sur les murs des écoles, sur les carte postales, sur les porte-clés...







Nous arrivons à San Cristobal, étape nocturne. La ville conserve encore tout son charme de vieille cité provinciale de l'époque coloniale, avec ses rues étroites pavées, ses vieilles demeures, ses arcades, ses maisons basses colorées...
Par contre, la ville est aussi le repère de tous les touristes européens, notamment les français. Nombreux restos charmants et gourmets, galeries d'exposition, boutiques d'artisanat...


On assiste ce soir au spectacle Palenque roja, mettant en représentation l'une des légendes mayas sur Palenque. Costumes exceptionnels, mise en scène un peu légère.

Notre resto du soir, pas désagréable

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire