15 jours au pays des Mayas -part3- Cancun et Tulum

Cancún. Ville balnéaire construite au début des années 70 pour désengorger Acapulco. A cette époque, village de pêcheurs. Aujourd'hui, le luxe et la démesure nord américaine on pris d'assaut la ville. Sur un long ruban de 25 km le long de la lagune, les plus gros complexes hôteliers de luxe jouent au coude à coude. Ici, les touristes américains ont tout à leur portée: terrains de golf immenses, casino, supermarchés, boîtes de nuit, activités nautiques... Ici, les prix sont affichés en dollars, et il faut doubler l'addition dans les restos ou boutiques souvenirs par rapport au reste du Mexique. Ici, quand on a de l'argent, on peut tout faire.

Ville Jet set à l'instar d'Ibiza ou de Miami. On essaye de trouver un point de vue pour admirer les plages et contempler la folie hôtelière. On tombe sur l'attraction parfaite: une tour panoramique pivotante. D'en haut, vue superbe...

On est tout à fait satisfait de notre passage éclair -volontaire- à Cancun. On a vu ce qu'on voulait voir, et comme dit très justement le Routard, il faut voir pour juger. Je suis plutôt agréablement surpris par la beauté du site, malgré la folie des promoteurs immobiliers.

Joie sur la route

Nous faisons route pour rejoindre Tulum, en prenant la route de la Riviera Maya. Nous avons loué une maison pour trois nuits dans cette petite ville paisible où un site Maya repose au bord d'une plage magnifique. De là, nous partirons explorer la région magique qu'est la Riviera Maya, même si là encore les grands resorts ont rongé la majeure partie des côtes.

Notre maison: superbe "condo" fraîchement construite par un italien super, dont le luxe nous plaît bien.

Le haut était pour nous. Un duplex

Le lendemain, les filles se font une petite séance shopping à Tulum pendant que je pars avec Math au site archéologique de Cobá, non loin de Tulum.

Mais où se cache donc Mathias

Coba fut l'une des cités les plus importantes de la péninsule, mais on ne peut en voir qu'une toute petite partie, les reste n'étant pas dégagé. Quelques pyramides émergent ça et là de la forêt. Le site étant immense, les mexicains ont eu la bonne idée (pour une fois!) de louer des vélos, chose que l'on fait et qu'on ne regrettera pas: les la-dites pyramides sont reliées par un long chemin boisé sans intérêt.

Un jeu de pelote assez original!

La nature a pris le dessus sur les pierres

Le site compte de nombreuses stèles comme celle-ci, vainement recomposée en dessin par les archéologue à l'imagination débordante...

Mathias s’essaie à la balançoire

Une jungle aux arbres multi troncs!

La plus haute pyramide, 42m de haut, offre, après une grimpette périlleuse, une vue splendide sur la site et la jungle environnante. On y voit par endroits les autres pyramides émerger de comme de vrais soldats.

La légende Maya veut qu'après l'effort de l'ascension, on trouve chacun son sosie qui sera pour nous notre ange gardien...

Certes au départ, ça nous fait un peu peur. Mais on se rend compte ensuite que ce n'est que notre esprit nous jouant un tour, un peu comme un vertige, ou un mirage... on retrouve alors nos corps respectifs...

Mais l'eau vient à nous manquer...les hallucinations reprennent...

Bref ce tour de passe passe nous rend fou...je suis sur le point de me jeter en arrière...

Mais la superbe vue me remet les idées en place

...alors on redescend calmement en faisant attention de ne pas retomber dans une dépression hallucinogène

Après cet épisode dramatique, on s'enfonce dans la végétation pour tenter de découvrir d'autres constructions Mayas...mais en vain

Après deux heures de visite et de promenade en vélo, on passe le long de la lagune d'à côté, histoire de jeter un coup d’œil aux monstres qui, paraît-il, hantent les eaux...

Qu'est-ce que cette bête sombre qui serpente dans les eaux claires??

Ah mais oui bien sûr!

Bon j'avoue j'ai un peu craqué sur cette épisode matinal, je me reprends plus sérieusement: dans l'aprèm, on récupère les filles, on se prépare des sandwichs et on file au Gran Cenote. Un cenote est un site typique du Yucatan, c'est en fait une sorte de grotte sous-marine où l'eau est limpide et où l'on peut se baigner. Il y en a plusieurs dans la région, celui là semble bien apprécié... avant de partir, coup d'oeil par la fenêtre de notre humble demeure

Arrivée au cenote

Comme vous le voyez, l'endroit est plutôt sympa! on se jette à l'eau, fraîche, à la recherche d'un endroit paisible sans nulle âme qui vive...et après un tunnel sous-marin de 3km, en apnée bien sûr, on arrive sur un joli spot où je sors mon appareil (que j'avais rangé avec soin dans la poche de mon maillot étanche, bien sûr!)

Quelques nageurs français arrivent et nous demandent comment on est arrivé là. Mathias a la réponse, assez brusque: ben on a sauté!

Le mec sort l'arme blanche, je lui saute dessus depuis mon rocher, et l'histoire bien. On pose à 5

puis à 2

Un grand moment, ce cenote. Plein la vue, encore une fois. En fin de journée, on arrive trop tard sur le site archéo de Tulum, mais on trouve une solution B: partir en lancha sur la mer houleuse, et profiter de l'occasion pour admirer les fonds marins. On rappelle que la barrière de corail qui longe la Riviera Maya est la deuxième plus longue après la Grande barrière australienne.

Belle plage sous une superbe lumière de fin de journée....

Le lendemain matin, avant de partir pour la journée sur l'île de Cozumel, mondialement réputée pour ses plages et ses spots de plongée, on visite les ruines Maya à la première heure.
Depuis le début du séjour, on est agréablement surpris par le peu de monde sur les sites et les routes (un peu plus à Chichen Itzá, et encore, à l'ouverture l'endroit était très tranquille). Mais là, on sent la fréquentation de masse. Dès 8h, groupes et individuels font déjà la queue pour entrer... cependant on arrive tout de même à prendre des photos sans tête!

Et quel site! si les ruines en elles-même ne sont pas exceptionnelles, le site est tout simplement magique. On comprend les mayas d'être venus s'installer ici, même si ce fut durant leur période de déclin (à partir du 13è)

Les édifices ne présentent pas d'intérêt majeur: on remarque une importance de l'esthétisme moindre, comparé à Uxmal, par exemple. Et pour cause, les Mayas vinrent s'installer ici pour des raisons davantage militaires. En effet, le site est ceint d'une muraille, et la mer permettait les échanges commerciaux avec l'Amérique centrale.

Si vous arrivez à déchiffrer...

Pour la petite histoire, ce fut lors d'une expédition le long de la côte que l'espagnol Juan de Grijalva découvrit cette cité, qui l'éblouit aussi tôt. Tulum était encore habité au moment de la conquête de la péninsule par les espagnols, en 1544. La cité Maya serait donc l'une des dernières...